Traditionnel et festif !

Une tradition ancrée depuis plus d'un siècle !

Différent du carnaval de Rio ou de celui de Trinidad ou encore de celui Florence ou de Cadiz, la tradition du Carnaval en Martinique remonte au milieu du 18ème siècle, durant la période esclavagiste. Des regroupements culturels étaient observés entre membres d’origine similaire du point de vue linguistique et culturel. Ils se réunissaient autour de célébrations rythmées par des chants et des danses, on décrit même des épisodes de transe.

Le carnaval était à l’époque une manière de réactiver la mémoire collective, tourner en dérision des scènes du quotidien, que l’on souhaitait en général dénoncer.

Le Guide du Carnaval

Carnaval de Martinique

Vivez le Carnaval de Martinique comme vous ne l'avez jamais vu ! Entrez en immersion dans le fameux "vidé" de Fort-de-France en plein cœur du centre-ville de la capital de l'île aux fleurs !

Le Dimanche gras : ouverture des festivités

Le Carnaval commence par les sorties du samedi avec les fêtes costumées qui animent la soirée. C’est surtout le Dimanche gras que le carnaval se met en marche. C’est le jour de l’apparition de la Reine du Carnaval, des premiers groupes à pied ou encore des orchestres de rue dont la musique, les costumes et la chorégraphie provoquent l’enchantement des spectateurs et des carnavaliers qui les suivent en dansant. L’originalité de cette musique tient à la qualité des percussionnistes et des soufflants, tandis que les vêtements doivent leur beauté aux couleurs et à l’éclat des costumes. 

Le dimanche est aussi le jour où on voit apparaître les premières bradjaks, vieilles voitures, repeintes en couleurs vives et surtout habillées de slogans qui expriment une critique sociale visant la société de consommation.

Le lundi gras en pyjama

Le Lundi Gras commence tôt le matin par le vidé en pyjama qui réunit les amateurs du vidé du matin et certains danseurs tardifs qui, à la sortie des zouks, vont poursuivre la fête dans les rues, aux sons des orchestres. Le costume approprié est le pyjama, mais certains hommes n’hésitent à enfiler une chemise de nuit dans l’esprit carnavalesque de l’inversion. Après le vidé, certains iront déguster le boudin créole précédé du décollage ( première goutte d’alcool absorbée le matin à jeun ).

Les carnavaliers iront ensuite se reposer pour les cortèges et vidés de après-midi. L’une des manifestations du Lundi gras est le mariage burlesque : le mari est une femme et la mariée un homme. Les orchestres de rue entraînent les carnavaliers dans des vidés que l’ont dits « déchirés », c’est-à-dire endiablés.

Le Mardi Gras : diables rouges

Le Mardi Gras est le jour de sortie des diables rouges. Impressionnants avec leurs masques à miroirs et à cornes, symbolisant respectivement la connaissance et l’abondance. Les carnavaliers portent ce masque avec des cornes de bovidé, un grand manteau rouge constellé de petits miroirs juxtaposés, ainsi qu'une queue de bœuf. Ils se précipitent dans la foule et effraient les enfants : une sorte de terreur s’empare de la foule quand il apparaît.

Les carnavaliers habillés de rouge, la couleur du jour, participent aux vidés formant une marée rouge dans les rues de la ville, toujours précédée des orchestres de rue qui donnent le tempo.

Le Mercredi des Cendres : la fin du roi Vaval, roi du Carnaval

La fin du Carnaval est proche; le Mercredi des Cendres est le jour des diablesses et des adieux du roi Vaval. Tous les orchestres de rue sont de sortie. Les carnavaliers et spectateurs sont habillés de noir et de blanc et une immense foule noire et blanche descend à travers les rues et chante : « Magré lavi-a red, Vaval ka kité nou ! », en dépit de la dureté de la vie, le Roi Vaval s’apprête à nous quitter. Le Roi Vaval a beaucoup d’enfants et de maîtresses, et les femmes de Vaval – souvent des hommes en tenue féminines – se transforment en pleureuses, des cris de douleur feinte retentissent dans les rues. À la fin de la journée, le corps de Vaval est brûlé et ses cendres dispersées.

Tous s’apprêtent alors à se rendre aux dernières soirées du Carnaval en tenue de deuil, pour danser et chanter les louanges de Vaval.

Des personnages hauts en couleur

Les groupes à pied

Ils rythment les « vidés » et arpentent les rues sans relâche. Le meilleur moyen de prendre part aux festivités est de participer au vidé en vous laissant emporter par la musique et en intégrant un groupe à pied.

Les « Nèg Gwo Siwo »

Personnages mythiques de l’époque coloniale, les Nèg' Marrons étaient des esclaves fugitifs aujourd’hui représentés par des hommes qui s’enduisent le corps de mélasse de sucre de canne. Attention ils tâchent et tenteront de vous salir !

Les hommes d’argile

Comme leur nom l’indique, ce sont de véritables statues humaines, le corps recouverts d’argile, des hommes et des femmes restent figés dans des postures dignes d’œuvres d’art !

Les Diables rouges

Leur jour, c’est le Mardi gras, ils sortent effrayer les carnavaliers en arborant des masques aussi originaux que repoussants.

Le Roi Vaval

Sa Majesté en personne ! Gigantesque mascotte représentant un sujet, une personne, un thème ayant récemment marqué l’actualité. Sa réalisation est confiée à un artiste ou plusieurs artistes martiniquais. L’occasion de mettre en valeur le talent et l’artisanat de l’île.

Je planifie mon séjour