Située en plein coeur de l’archipel des Caraïbes, la Martinique (aussi appelée « Fleur des Caraïbes ») fait partie du groupe des petites Antilles ou « îles au vent ». Ses côtes sont baignées à l’est par l’océan Atlantique et à l’ouest par la mer des Caraïbes. Ses îles voisines les plus proches sont au nord, la Dominique à 25 km, la Guadeloupe à 120 km et au sud, Sainte-Lucie à 37 km.

La Martinique se trouve à égale distance des côtes du Venezuela et d'Haïti/Saint-Domingue à 800 km.

Géographie

Mont Pelee à Saint-Pierre Martinique

Avec une superficie de 1.100 km2, la Martinique mesure 80 km dans sa plus grande longueur et 39 km dans sa plus grande largeur. Le nord de l’île présente un relief jeune et vif. La Montagne Pelée en est le point culminant (1.397 m). Forêts denses, rivières et cascades caractérisent le nord.

Au centre, la plaine du Lamentin fait la transition avec la région sud au relief doux et ancien. La côte sud abrite de nombreuses baies et anses très pittoresques. La savane des pétrifications, à l’extrême sud, est une vraie curiosité géologique.

Climat

Iguane de la Martinique

Le climat est relativement doux en Martinique et la chaleur n’y est jamais excessive. La température moyenne de 26° en fait l’île de « l’éternel été ».

Venues de l’est et du nord-est, des brises régulières, les alizés, rafraîchissent l’atmosphère en permanence.

La Martinique, grâce à ses conditions climatiques tropicales, est couverte d’un manteau végétal exubérant : somptueuses forêts tropicales, fourrés, savanes, innombrables espèces d’arbres, de fruits, de plantes et de fleurs, sans oublier les palétuviers de la mangrove. L’ensemble fait de l’île un extraordinaire jardin.

La faune, essentiellement composée d’oiseaux, de poissons et de crustacés, s’enrichit également de petits lézards, les « mabouyas » et les « anolis », d’iguanes et de serpents trigonocéphales spécifiques à la Martinique. Le « manicou » (sarigue) est un petit mammifère endémique de l’ordre des marsupiaux. La mangouste, en revanche, a été introduite par l’homme pour combattre les serpents.

Population & Culture

2 jeunes filles prenant un bain de mer en Martinique

La population de la Martinique est « plurielle ». Cette diversité résulte du métissage issu du mode de peuplement de l’île, en relation avec l’histoire et la colonisation : Amérindiens, Européens, Africains, Indiens, Levantins et Asiatiques. Environ un quart de la population vit dans le chef-lieu, Fort-de-France. Son héritage d’artisanat, sa littérature riche d’écrivains de renom et de grands poètes, la musique et la danse, l’art de vivre et la gastronomie font de la Martinique une terre de tradition et de culture. En Martinique, les confessions religieuses sont très nombreuses.

La langue officielle est le français, mais tous.te.s les Martiniquais.e.s parlent le créole, issu de la rencontre entre le vieux français, l’anglais, les dialectes africains et de la survivance de termes amérindiens.

Un peu d'histoire

La première date de l’histoire officielle de la Martinique est l’arrivée sur l'île de Christophe Colomb, en 1502, le jour de la Saint-Martin.

L’île est habitée depuis plus de 2 000 ans avant J.-C. Les Arawaks étaient présents environ 100 ans avant notre ère avant d’être chassés par les Indiens Caraïbes.

Cap Macré Martinique

Peuples ancestraux & début de la colonisation

Ces deux peuples étaient originaires du bassin de l’Orénoque dans l’actuel Vénézuela.
La Martinique connaît différents noms : Madinina, « l’île aux fleurs » ou Jouanacaera, « l’île aux iguanes ».

Christophe Colomb y débarqua le 15 juin 1502, jour de la Saint-Martin. Puis les Français prennent possession de l’île en 1635.

La cohabitation entre colons français et indiens caraïbes se caractérise par des périodes d’ententes et d’autres plus sanglantes. À la fin du XVIIe siècle, les indiens caraïbes quittent l’île. Les colons y développent la culture de l’indigo, du café puis de la canne à sucre sur la base de l’esclavage et la traite négrière.

 
Savane des esclaves en Martinique

Fin de l’esclavage et 1ère Guerre Mondiale

La Martinique est conquise en 1794 par les Anglais qui empêchent l’abolition de l’esclavage. Récupérée par la France suite au traité d’Amiens, l’esclavage y est maintenu par Napoléon. 

Des esclaves se révoltent pour que l’abolition de l’esclavage s’applique sans délai, ce qu’ils obtiendront dès le 27 mai 1848. 

Environ 23 000 Antillais et Guyanais partiront de Fort-de-France pour se battre en Europe durant la Grande Guerre de 1914-1918. La Martinique réclame dès 1938 par une résolution unanime son assimilation en département français.
 

Hôtel de ville à Fort-de-France

De 1946 à nos jours

La Martinique est un département français d’Outre-Mer, depuis la loi du 19 mars 1946 adoptée après des débats importants au Parlement.

Le général de Gaulle présente des décrets visant à renforcer les pouvoirs de consultation des conseils généraux des départements d’Outre-Mer en mai 1960. Ces derniers voient leurs pouvoirs s’accroître dans le domaine législatif et réglementaire, ainsi qu’en matière financière.

En 1982, la Martinique est érigée en région monodépartementale. En 2010, les Martiniquaises et les Martiniquais adoptent le référendum créant une collectivité unique. La Collectivité territoriale de Martinique s’installe à la place du conseil général et du conseil régional.